Fantaisies

Tableau réalisé pour la médiathèque

de L'Aigle, festival du conte 2023

Joconde.

Huile/toile. 73 x 60. 2023

Tableau réalisé pour la médiathèque

de L'Aigle, festival du conte 2022

pluie de grenouilles sur des enfants qui jouent dans la nature

Dans mon adolescence (70's) le fantastique et la SF étaient des genres totalement méprisés par le petit monde des "mass médias" et par les sphères (éditeurs, critiques, universitaires) produisant de la culture. En tout cas en France.

La collection Marabout Fantastique proposait alors une sélection de grands auteurs maudits comme Jean Ray, Marcel Béalu, Lewis (Le Moine), Hawthorne, Claude Seignolle, Bram Stoker et tant d'autres.

Les couvertures sur fond noir et les titres eux-mêmes étaient des promesses de frissons pour un adolescent :

Hugues le Loup, Mémoires de l'Ombre, Cérémonial nocturne, La vieille Fille blanche, Le Chevalier Ténèbre, La Truie, Aux Portes de l'Épouvante, Celui qui pourrissait...

Et puis les grands recueil de nouvelles, Angleterre Fantastique, France Fantastique, Belgique, Autriche, Allemagne, Italie, Russie, Amérique.

Ces souvenirs continuent de nourrir mon imaginaire.

Dame en robe blanche, roses, mouton dans un paysage.

Dame en blanc.

Huile/toile. 92 x 73. 2022

Aimer le fantastique c'est ajouter de la poésie au monde naturel. Le mystère des eaux profondes, les bruits de la forêt, les maisons abandonnées, le vent d'hiver, le feu dans la cheminée, tout offrait une voie d'accès au rêve, un passage vers un monde où tout est possible.

Mais aujourd'hui l'humanité exploite sa planète jusqu'au trognon. Finies les jungles et les forêts primaires. Comblée la mare au diable. Forés, pillés les royaumes des esprits de la nature. Il faut s'appeler Stephen King ou Dan Simmons pour réussir à perpétuer le rêve.

C'est pour retrouver le sentiment océanique d'une nature immense et qui nous domine que je peins ces toiles. Mes paysages sont un souvenir de ceux que j'ai parcouru dans mon enfance à la campagne et dans les livres.